ottobre 31, 2012

La questione sionista ed il Vicino Oriente. – Documentazione tratta da “La Croix”: 1) Cronache dell’anno 1935.

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L’archivio dal quale attingiamo è tratto dalla Biblioteca Digitale Gallica, che del quotidiano cattolico “La Croix” contiene una collezione che va dagli anni 1880 al 1944. L’anno di inizio spoglio è il 1897, da dove inizia l’esplorazione dell’archivio, che verrà utilizzato anche per attingere notizie ed articoli che potranno trovare più opportuna collocazione nelle ricerche collegate intorno alla «Questione giudaica» e alla «Questione ebraica». Anche per questa serie sarà seguito il criterio della doppia redazione, detta “a papiro” ossia disposta per singolo anno in un solo post che potrà assumere ampia dimensione, e “a libro” ossia disposta in singoli post per ogni articolo, che potrà essere tradotto in italiano e corredato di commento ed ogni utile apparato, inclusa la indicizzazione analitica dei nomi e cronologica. L’archivio ha pure una doppia numerazione: una generale di tutta la serie ed una specifica per l’anno corrente. Il Lettore sarà di volta in volta guidato nell’uso dell’ipertesto. I commenti introduttivi variano con il procedere della ricerca e formano come una discussione permanente della metodologia seguita e suscettibile di evoluzione.

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LA QUESTIONE SIONISTA
E IL VICINO ORIENTE
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tratta dal quotidiano “La Croix”


1935
1880 1934  ↔   1936 1944

Anno inizio spoglio: 1897.
La Croix: 1880 - 1881 -1882 - 1883 - 1884 - 1885 - 1886 - 1887 - 1888 - 1889 - 1890 - 1891 - 1892 - 1993 - 1894 - 1895 - 1896 - 1897 - 1898 - 1899 - 1900 - 1901 - 1902 - 1903 - 1904 - 1905 - 1906 - 1907 - 1908 - 1909 - 1910 - 1911 - 1912 - 1913 - 1914 - 1915 - 1916 -1917 - 1918 - 1919 - 1920 - 1921 - 1922 - 1923 - 1924 - 1925 - 1926 - 1927 - 1928 - 1929 - 1930 - 1931 - 1932 - 1933 - 1934 - 1935 - 1936 - 1937 - 1938 - 1939 - 1940 - 1941 - 1942 - 1943 - 1944.

Sommario: 1935: 1°) 6 marzo: Lettera da Gerusalemme: a. L’Inghilterra fra due fuochi; b. Un memorandum revisionista; c. agitazione araba; d. «Ecco il nemico!»; e. I 14 punti del sionismo.  – 2°) 2 settembre:  Il sionismo. – 3)





Cap. 1

Top supra ↑ 6.3.1935 ↓ infra ⇒

Lettre de Jérusalem

La Croix,
 Mercredi, 6 mars 1935,
 56e Année N° 15.964, p. 3

L’Angleterre entre deux feux. La tâche de la puissance mandataire en Palestine et en Transjordanie rencontre toujours de grandes difficultés. Les représentants de Londres à Jérusalem et à Amman se trouvent continuellement dans une situation de malaise. Pris littéralement entre l’enclume et le marteau, ils se sentent tenaillés au milieu d’antagonismes irréductibles. Il est vrai que, avec le flegme propre à leur race, ils cherchent toujours à se tirer d’affaire en ménageant la chèvre et le chou. Mais cela n’empêche pas que, aux bords de leur politique, il y ait des mécontentements de passions populaires.

Ce sont les ressentiments traditionnels des Arabes et des juifs qui se lèvent chaque jour contre les ordres du haut commissariat britannique de la Ville Sainte. Toutefois, il s’agit presque toujours de réactions antithétiques qui finissent par se détruire réciproquement sous les yeux impassibles des fonctionnaires d’Albion sur les deux côtés du Jourdain.

Un memorandam revisionniste. Pour confirmer pour la centième fois cette situation de l’Angleterre, exposée aux coups de deux feux, la chronique de Terre Sainte offre ces jours-ci beaucoup d’épisodes qui équivalent à autant d’attaques de la part des israélltes et des indigènes contre la puissance mandataire.

Bornons-nous à en rappeler ici quelques-uns entre les plus symptomatiques. La presse hébraïque donne la nouvelle d’un mémorandum envoyé à Genève par le parti revisionniste ou groupement extrême du sionisme. Par ce document, les signataires demandaient l’intervention de la Société des Nations en vue d’obliger la Grande-Bretagne à remplir sa mission de tutrice politique en conformité aux termes du mandat, en rendant tout a fait libre l’entrée des israélites dans le pays, de façon qu’il leur soit possible d’atteindre une majorité numérique, prélude indispensable la création d’un Etat juif qui comprenne non seulement la Palestine, mais aussi la Transjordanie.

Les journaux qui s’occupent de ce mémorandum ajoutent, cependant, qu’a Genève on l’a repoussé en le considérant comme contraire à la charte du mandat.

Il est, toutefois. très aisé à prévoir que malgré cet insuccès, les revisionnistes ne renonceront pas de si tôt à la revendication de leur nationalisme hébraïque intégral dans la terre de leurs ancêtres.

Agitation arabe. Pour ne pas se laisser vaincre par le zèle antibritannique de l’extrémisme sioniste, voici que même les autochtones de Palestine s’adonnent derechef à une de leurs coutumières agitations à intermittence.

La cause occasionnelle de cette levée de boucliers contre la puissance mandataire de la part des Arabes a été offerte par un incident tragique survenu dans la localité de Zubeidat, qui se trouve entre Caiffa et Nazareth.

Des policiers s’y étaient rendue par ordre du gouvernement pour y faire exécuter la sentence du tribunal onfirmait le devoir de remettre à des familles juives certains terrains, après en avoir éloigné les précédents habitants arabes.

Il faut rappeler que depuis quelques mois la propagande politique des chefs musulmans de Palestine est concentrée dans la lutte la plus acharnée contre toute sorte d’expropriation des campagnes appartenant aux autochtones.

On explique par là l’excitation générale des esprits et la facilité qui en dérive pour que le moindre prétexte puisse causer des troubles de grande envergure. C’est ce qui arriva fatalement à Zubeidat. Devant la résistance des indigènes, il y eut des bagarres. La police tira sur la foule. Un paysan fut tué.

Les journaux arabes attaquent avec véhémence «l’inique et barbare» politique de la puissance mandataire.

«Voilà l’ennemi!» - Et dans leur indignation, qui nait d’un amour de leur patrie exaspéré, les autochtones de Terre Sainte oublient presque, pour le moment, l¢avance des juifs, qu’ils avaient toujours considérée jusqu’à présent comme le plus grand danger et la plus terrible menace pour leur […] nationale, et concentrent toute leur haine contre l’Angleterre.

Et, en montrant du doigt la puissance mandataire, ils répètent comme un mot d’ordre «Voilà l’ennemi!» Pour mieux se persuader de ces sentiments, qui ont l’apparence d’une xénophobie de saison, que l’on lise un arlicle récent du Falastin de Jaffa.

Dans cet écrit, on conseille aux nationalistes arabes de renoncer à leur lutte contre les juifs, qui sont un danger secondaire, et de se dresser, au contraire, avec tous les efforts, contre la politique d’Albion, qui est la base et la source de tous les malheurs tombés sur la tête des autochtones par effet de la vente de leurs terres et en conséquence de l’immigration sioniste or, ces deux sources de calamités sont appuyées et encouragées par la force britannique.

Et le journal de terminer ses commentaires en suggérant aux chefs nationalistes d’envoyer des délégations dans tous les pays arabes et surtout dans les Etats musulmans soumis à Londres pour y expliquer une propagande systématique contre le gouvernement de l’Angleterre en Palestine.

Les 14 points du sionisme. Le chef du département politique de l’exécutif de l’agence juive, M. David  Ben Gourion, a déclaré à des représentants de la presse que la convention conclue avec les révisionnistes est loin de résoudre encore tous les problèmes qui mettent en danger la paix dans le mouvement sioniste.

Point capital: quels seront les arrangements définitifs entre les révisionnistes et l’organisation sioniste? L’unité de l’organisation est une condition vitale du sionisme. Elle implique l’adhésion sans condition des révisionnistes a l’organisation sioniste. Autrement, l’égalité des droits et des devoirs de tous les partis sionistes devient impossible. M. Ben Gourion a annoncé que des pourparlers entre l’exécutif sioniste et la direction mondiale du Misrahi a Jérusalem sont aussi engagés.

Lorsque ces divers pourparlers entre les partis seront terminés, le Comité d’action sioniste, convoqué en session extraordinaire, devra trouver la plateforme d’action commune permettant a toutes les forces constructives du sionisme de s’employer harmonieusement. Le programme en serait le suivant:

1° Obtenir une augmentation de l’immigration et une meilleure législation favorisant la colonisation juive; 2° Agir énergiquement en faveur de la main d’œuvre juive; 3° Acheter de grandes étendues de terres a l’aide du capital national et lutter contre la spéculation; 4° Renforcer le fonds nationaux et annoncer une nouvelle colonisation de grande envergure; 5° Diriger surtout l’immigration sur la campagne; 6° Soutenir l’initiative privée favorable au travail juif; 7° Faire en sorte que les contrats de travail soient établis sur une base collective; 8° Fortifier l’unité de l’organisation du judaïsme palestinien “Knesseth Israël” et la discipline nationale du Yichouv; 9° Reconnaître l’unité de la Histadouth Haowlim; 10° Affirmer l’égalité de droits et de devoirs de tous les membres de l’organisation sioniste: 11° Proclamer l’autorité souveraine du Congrès sioniste dans toutes ses décisions; 12° Commencer le regroupement, des masses juives dans le cadre de l’organisation sioniste; 13° Multiplier les efforts en vue d’une collaboration plus étroite avec le gouvernement mandataire, particulièrement en ce qui touche la défense des droit des juifs; 14° Multiplier les efforts en faveur d’une entente et d’une coopération aussi étendue que possible avec les Arabes.

M. A.



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